Tout comme le pratiquant de iaidō qui construit un état d’alerte à l’espace autour ainsi que la possibilité de déclencher sa mobilité et une nouvelle organisation de son corps à chaque instant, le musicien peut grandir hors de son corps. Il construit une perception de l’espace par les phénomènes acoustiques, mais il peut aussi ouvrir le champ d’un imaginaire nourri de sa propre substance autour de lui. Il reçoit et donne alors depuis un lieu plus vaste que son propre corps. 

C’est sur cette double nature de la réalité physique et de la possibilité de l’imaginaire que se construit la performance c-o-r-p-s-e-x-t-é-r-i-e-u-r. Elle laisse apparaître à la surface la musique d’un voyage dans l’invisible, celle d’un dialogue entre l’imagination et la perception de chaque musicien-performeur.